#239 Karim Chahchouhi, Conseil Jeunes de Roubaix – Au Vote…
On retrouve Karim Chahchouhi au cours de la préparation d’une prochaine rencontre Capacitation à Roubaix sur une thématique « jeunesse » (en février 2008) qui présente la nouvelle campagne d’incitation au vote du Conseil Jeunes de Roubaix en partenariat avec le Pole Deschepper, titré « Au vote citoyen ! C’est à toi de décider« .
La date est intéressante. Cet article est vieux de 21 ans et il cause d’une initiative d’inscription sur les listes électorales.
Faut pas vous faire d’illusion, les personnes qui ont monté ce coup ont presque tous tisparues de la circulation.
Sauf l’une d’elle, qui en profita pour s’approprier des retombées de l’événement.
Parmi l’une d’elles, il y en à un qui s’est tourné vers une droite extrême et que l’on retrouve dans des coups fourrés pas très clairs.
Article Nord Eclair du 13 décembre 1986.
Né à l’initiative de jeunes d’origine maghrébine, le « Collectif Roubaisien pour les Droits Civiques » lance un appel à l’inscription massive sur les listes électorales. Et organise un concert ce dimanche à Wattremez.
CRÉÉ voici quelques semaines à l’initiative de jeunes Roubaisiens d’origine maghrébine, le « collectif pour les Droits Civiques » s’est donné pour mission de pousser les membres de cette Communauté à s’inscrire sur les listes électorales. Pour-quoi ? « Pour jouer enfin notre rôle dans la vie politique, dans une campagne électorale qui tourne autour des thèmes de l’immigration ». Afin d’attirer l’attention sur leurs démarches, les responsables du « Collectif »organisent ce dimanche à Roubaix un concert avec en vedette le groupe désormais célèbre « Carte de Séjour ».Nous les avons rencontrés afin de comprendre avec eux les raisons de leur entre-prise.
NE : Les « Droits Civiques », c’est un peu abstrait. Pourriez-vous expliquer plus concrètement les raisons et les objectifs de votre initiative
Le Collectif : Sur Roubaix ,l’association s’est créée voici environ trois semaines, mais le projet « mijotait » depuis beaucoup plus longtemps. Son but premier, c’est une campagne d’inscription sur les listes électorales, une inscription que nous souhaitons la plus massive possible. Cette cam-pagne se met en place à l’échelle nationale, et dans notre secteur on en trouvera trace à Tourcoing et aussi à Lille. En revanche, le concert de dimanche à Roubaix sera le seul organisé au Nord de paris.
NE ; On peut supposer que cette inscription sur les listes est en rapport avec les législatives de mars 86.,,Evidemment ! La campagne électorale tourne pour l’instant autour des problèmes d’immigration, pour ne pas dire de racisme. Nous, communauté maghrébine, refusons de rester passifs devant cette situation. Nous ne voulons être ni l’objet, ni l’enjeu, ni les otages de cette campagne.
Mais puisque les partis politiques ont décidé de nous mettre au centre de celle-ci, à nous faire pression sur eux, à nous de nous prendre par la main afin de peser sur le »marché » électoral. Soyons bien clairs : nous n’interviendrons pas dans la campagne, et notre but n’est pas de donner des consignes de vote. Simplement, si nous votons tous, nous représentons une force importante : aux partis d’en tenir compte, et de pro-
poser dans leur programme des solutions qui puissent répondre à nos problèmes.
Les « Beurs »? Bof…
NE : Peut-on vous identifier au phénomène « beur » ?
(réponse un peu embarrassée)
• vis-à-vis de ce terme de « beurs » nous avons une attitude partagée. D’abord c’est un mot « verlan », un mot « parisien » et ici dans le Nord, à Roubaix en particulier, il ne veut pas dire grand-chose. Et
puis surtout, notre démarche s’adresse à toutes les générations d’origine maghrébine, à toutes les situations de nationalités également : aux « harkis » et à tous ceux qui sont uniquement français ; à ceux qui ont la double nationalité ; à ceux enfin qui sont en « carte de résidence » -la situation la moins favorable en France pour un immigré, réservée au Nord-Africains et qui n’ont pas la nationalité française. Ni le droit de vote… Alors les « beurs », ce n’est pas vraiment notre combat. On peut parler de « Français musulmans expatriés », mais en n’oubliant pas que la question individuelle et que notre démarche à nous est se veut laïque. Les « beurs », on
en voudrait, surtout un peu plus… dans nos épinards !
NE : Cette démarche s’adresse-t-elle à tous les immigrés ou uniquement aux Maghrébins ?
La porte est ouverte à toute le monde, bien sûr. Mais là aussi, il faut être clair : la première cible des discours racistes, c’est nous. C’est sur les enfants de notre communauté que l’on tire. A nous de répondre. Et comme nous entendons rester dans les limites du cadre économique, il ne nous reste plus tellement d’autres moyens que l’inscription massive sur les listes électorales… Nous montrons ainsi que nous voulons être partie prenante, de plus en plus, dans la vie associative, dans la vie politique. Quels sont les partis qui présentent des candidats d’origine maghrébine ? Aucune, à part peut-être ceux qui par ailleurs combattent le plus ! Ce seul exemple démontre bien que notre communauté n’est pas suffisamment « acteur » de la vie politique nationale. Même si nous sommes bien conscients que nous ne changerons pas un rapport de force d’ici mars 86…
NE : En résumé, à qui s’adresse votre initiative ?
La cible est double. D’abord le personnel politique, qui doit entendre notre message. Ensuite, la communauté maghrébine, pour qui nous voulons dédramatiser la situation. Nous voulons lui faire sentir que nous sommes des citoyens avec des droits et, d’abord des devoirs. Même si « le premier devoir d’un citoyen, c’est d’exercer ses droits »…
(propos recueillis ‘par Philippe MARTIN)
Trois petits tous…et puis ils reviennent. Ceux qui se cachent derrière la manœuvre « Je panse, donc je vote » prennent de lourdes responsabilités. Qu’ils fournissent aux jeunes en même temps que la carte électorale, un kit de batterie de cuisine permettant de décrypter la cuisine électorale roubaisienne !
René Vandi, d’abord étudiant d’extrême gauche, se convertit au libéralisme avec Diligent, puis devient patron d’une équipe de gauche, lorsque de faux-frères l’ont appâtés vers le social-libéralisme, et voilà qu’il retourne au libéralisme. Méprise-t-il à ce point son électorat, au point de penser que celui-ci suit ses tours de girouette à l’unisson ? Transfuge de tous les camps, le roi René n’est d’aucun camps, sinon celui de son portefeuille. Bien payé comme adjoint pour le savoir, Jean Pierre Marescaux, élu depuis 30 ans, fait semblant de le découvrir : ou bien Jean Pierre, naïf, a du beurre dans les yeux, ou bien il nous prend pour des imbéciles. J’opte pour la seconde hypothèse. Gageons que le roi René a déjà proposé à Jean Pierre l’ancien bureau en Mairie du grand Emile, dans l’attente que les plats repassent.
Le gentil Arnaud Verspierren, pas dépaysé, va pouvoir remettre sa gamelle dans le bureau occupé lors du précédent mandat. Mais la veste de René se retourne tellement vite (même pas 6 mois après avoir soutenu Fanny), qu’Arnaud n’a pas encore eu le temps de modifier son site internet, dans lequel il crache sur René.
Tous ces élus qui s’assoient sur les principes de « liberté, égalité, fraternité »prennent la responsabilité de dégoûter les jeunes de la politique (« Tous se valent »).Pourquoi pas un clin d’œil du côté de l’électorat du front de la haine, comme le roi René l’a fait en envoyant les CRS contre les jeunes (« racaille », « voyoucratie »), comme il l’a déjà fait la nuit où les jeunes de l’Epeule lui ont fauché son portefeuille ?