[VDN] « Touche pas à ma démocratie citoyenne… »
C'est un papier signé par Brigitte Lemery dans la Voix à l'occasion du lancement de notre exposition-concept consacrée à la liberté d'expression à Roubaix, et à propos de la future "validation" du conseil municipal de la réforme de la démocratie participative dans notre ville, article que vous pouvez lire en ligne ici-même.
Quartier de l’Hommelet
samedi 13.12.2008, 04:52 – La Voix du Nord
Touche pas à ma démocratie citoyenne ! », cri d’alarme du Comité de quartier de l’Hommelet
Le local du comité, avec une expo de photos par mois.
| INQUIÉTUDE |
À une semaine du vote, au conseil municipal, de la délibération cadre relative à la création de conseils de quartiers, Bruno Lestienne monte au créneau.
Le comité de quartier n’a pas l’impression d’avoir les coudées franches pour continuer son travail de terrain et de proximité avec la population. La preuve par l’exemple. C’est coincé dans dix mètres carrés encombrés, pour cause d’expo de l’association l’Œil, que Bruno Lestienne a lancé hier sa campagne : « Touche pas à ma démocratie citoyenne ! » en affichant sur la façade du 169, boulevard de Strasbourg, en réaction aux expositions dévoreuses d’espace, une grande photographie. Douze habitants ou militants y figurent avec la bouche scotchée. Un slogan précise qu’avec les comités de quartier, « fabriques associatives de liberté d’expression depuis trente ans, les sans voix ont la parole. » Dans son réduit, oeil noir et mèche rebelle, Bruno Lestienne fulmine : « Si la démocratie devient compliquée en France, elle est en danger à Roubaix. Tout est fait pour diviser pour mieux régner. La démocratie participative est bien mal en point aujourd’hui. Le projet de conseils de quartiers de la mairie, c’est de l’expression muselée. Si Roubaix a fait un bond en inventant, il y a trente ans avec la création de comités de quartier indépendants que toute la France nous envie, elle s’apprête à revenir trente ans en arrière ! » Bruno Lestienne s’interroge sur la démocratie participative émanant des futurs conseils de quartiers avec des habitants tirés au sort. Il craint une concertation en berne, une instrumentalisation municipale facilitée par des conseillers de quartiers «naïfs, non impliqués, aseptisés, sans expérience.» • BRIGITTE LEMERY
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