Nord-Eclair : « Je pense donc je vote » aux régionales aussi
Un article signé Gaëlle Caron pour Nord-Eclair à lire ici pour rappeler aux jeunes de s’inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter en mars prochain. On évoque l’opération Je pense donc je vote.
L’interview du jour
« Je pense donc je vote » aux régionales aussi.
Au-delà du 31 décembre, il sera trop tard pour s’inscrire sur les listes électorales et prétendre voter aux régionales de mars prochain.
Un scrutin qui compte pourtant autant que les municipales ou la présidentielle, selon le Roubaisien Bruno Lestienne, ardent promoteur de la démocratie participative.
Vous êtes bénévole à l’Adels. De quoi s’agit-il ?
– C’est l’association pour la démocratie locale et sociale. Elle fête ses 50 ans cette année et son but est toujours de promouvoir la démocratie participative. L’Adels s’illustre à travers des actions phares comme les rencontres nationales de la démocratie locale, la formation des élus au développement de projets participatifs et la publication d’un mensuel spécialisé.
Et vous êtes aussi membre du comité de quartier de l’Hommelet à Roubaix.
– J’en suis l’animateur. Contrairement aux conseils de quartier consultatifs, il s’agit d’une association d’habitants qui mène des actions concrètes. Ce n’est pas du papotage. Revendiquer, ça va bien. Il faut aussi agir. Le comité de l’Hommelet est par exemple à l’origine de la commande d’une oeuvre d’art qui sera dévoilée en février dans un parc de Roubaix. C’est une première, car d’ordinaire ce sont les mairies qui passent commande. Cette fois, la participation des habitants va être gravée dans la pierre. On prouve ainsi que les citoyens peuvent avoir une réflexion culturelle. Et le comité de quartier a également créé le blog2Roubaix.com pour traiter de la vie locale et le collectif « Je pense donc je vote », en réaction à la présence de Le Pen au second tour de la présidentielle en 2002.
Justement, ce collectif est-il toujours d’actualité à l’aube des régionales ?
– Oui, mais il s’essouffle. Son but initial est de lutter contre l’abstentionnisme en invitant les politiques à faire campagne dans notre quartier, à rencontrer ses habitants. Or, aucune personnalité d’aucun parti ne s’est déplacée à l’Hommelet pour les élections européennes. On va le refaire pour les régionales, on a lancé un appel à subventions pour notre campagne de communication, mais on est un peu fatigué car c’est un enfer de contacter les politiques pendant une campagne. C’est beaucoup de travail pour un faible résultat parfois. Si on nous envoie le dernier de la liste, les gens s’en foutent…
Qu’avez-vous envie de dire aux jeunes pour les convaincre d’aller voter aux régionales et donc d’aller s’inscrire sur les listes ?
– La Région, ce n’est pas que les lycées. C’est aussi la formation, les nouvelles technologies, les grands équipements. Elle soutient beaucoup d’associations, donc la vie de quartier. La ville se transforme grâce à la Région. Mais je leur redis surtout qu’on vote parce qu’on est intelligent et concerné.
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