On a signé un ouvrage universitaire : « L’économie créative et ses territoires » et ça parle même de Roubaix !

L’ouvrage collectif, sous la direction de Christine Liefooghe, définit et débat de la notion de l’émergence de l’économie créative (les métiers liés à la connaissance, la création, la culture…) et les stratégies mises en place par les territoires.

Un chapitre retiendra particulièrement notre attention, puisqu’il est intitulé « De la ville industrielle à la ville créative : Les cas de Roubaix et de Saint-Etienne », signé Yoan Miot. Il met en parallèle la stratégie, avouée, de gentrification de la ville depuis une vingtaine d’années, par le biais notamment de l’offre culturelle ciblée et de réhabilitations du patrimoine ouvrier, à coup de politiques publiques, avec celle de Saint-Etienne. Chez nous, la question de la résidentialisation de ces « diplômés-bohèmes » (sic) serait en fait un relatif échec vis-à-vis des moyens mobilisés : la plupart des emplois de la « classe créative » travaillant nouvellement à Roubaix habiteraient en fait… un peu partout dans la métropole, à Lille notamment — même si « 70% des 800 lofts de la ville sont habités aujourd’hui par des néo-Roubaisiens venant de Lille » et ça, on s’en doutait un peu…

Il conclue que « ces stratégies économiques et résidentielles posent cependant une question aiguë : celle des destinataires légitimes des politiques publiques et des risques d’inégalités croissantes au sein de ces espaces urbains, déjà clivés et ségrégués« . Au moins, c’est dit.

L’économie créative et ses territoires – Enjeux et débats.
Editions : Presses Universitaire de Rennes (détails de l’ouvrage). 18€.
En vente en librairie et sur le net.

4eme de couve : puisqu’on vous dit qu’on a signé l’ouvrage 😉 A ce propos, bienvenue aux chercheurs et à leurs lecteurs sur notre blog !

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