Ensemble, on marche pour Cloé ! (les photos)
Le Discobolos de Wim Delvoye n’avait pas vu une telle foule depuis son inauguration en 2010 ! Commandée par des habitants pour « rassembler autour d’elle », l’oeuvre de cet artiste international fut donc parfaite, hier samedi, pour réunir les nombreux soutiens pour Cloé.
Pour ceux qui liront cet article dans 10-15 ans, souvenez-vous, c’est le dernier accident grave qui s’était produit sur l’avenue des Nations-Unies, surnommée « l’avenue de la mort » suite à des dizaines d’accidents, certains ayant été fatals. Cet accident-là, quasi un acte barbare (le chauffard avait percuté la victime, l’avait trainée sur plusieurs mètres, était descendu de son véhicule, avait regardé la jeune fille blessée, peut-être ensanglantée, sans doute gémissante, appelant peut-être à l’aide, … et était reparti comme si de rien était, sans aucune once d’humanité ou de savoir-vivre). Glaçant.

L’avenue qui coupe Roubaix en deux
Pensée dans les années 70 pour consolider la liaison des villes-soeurs, Roubaix et Tourcoing, elle a donc pour cela généré tout ce qui s’entend d’expropriations et autres violences institutionnelles sur les habitants (et sauf erreur, sa construction est conjointe à celle de l’Alma-Gare !).
Avant, il y avait un artisan boulanger-patissier, la Casa d’Espagne, véritable lieu culturel populaire, une boucherie, une pharmacie, une droguerie, une poissonnerie, sans oublier le commissariat central de Roubaix ; tout cela pour ne parler que de cette portion de la rue Pellart concernée ! Si l’avenue n’avait jamais existé, ces commerces de qualité seraient-ils encore là de nos jours ? La vie du quartier n’aurait clairement pas été la même.
Il faudra aussi qu’on se pose un jour la question sur comment Roubaix peut générer de tels individus, en totale liberté de circulation, capable du pire. On en saura sans doute plus sur le chauffard…

300, au moins
Mais ce 8 octobre 2022, ce fut grandiose. Une de ces mobilisations dont on se souvient. Un mélange de calme, de tristesse, mais aussi de phrases criées joyeusement et un final en câlin géant. Sous ce joli soleil d’automne, la famille de Cloé accueille, répond à la presse, dirige la marée humaine, scande les slogans et anime une sorte d’atelier sit-in, tout en subtilité. C’est puissant, d’une force et d’une dignité exemplaire. Les élus sont là. Ils écoutent les messages percutants. Un projet de transformation de la voie était d’ores-et-déjà prévu, de toute façon (voir encadré ci-dessous). Est-ce que cette marche accélérera les travaux ?

Séverine, la maman de Cloé, c’est notre voisine d’enfance, celle avec qui nous avons partagé depuis mille et unes aventures depuis ces dizaines d’année. Je ne sais pas comment tu fais pour avoir toujours autant de compassion, de gentillesse, d’ouverture aux autres, depuis toujours et de parler aussi juste, de manière aussi percutante, dans ce moment aussi fou. Tu es solaire et le choix du soleil comme symbole pour Cloé, c’était si bien choisi.
Je suis plein de gratitude de connaitre quelqu’un comme toi. Et ces centaines de gens autour de toi présents, c’était tellement mérité. Cloé, que j’ai vu petite et déjà bénévole, toujours souriante, et plus récemment, devenue jeune fille engagée. Puisse le Ciel entendre toutes nos prières. Bruno
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