Election du nouveau maire de Roubaix, Guillaume Delbar (photos)
Ce dimanche matin, 10h30, s’est tenu le première réunion plénière du Conseil Municipal de Roubaix, élu la semaine dernière. Les conseillers ont comme prévu élu le nouveau maire, Guillaume Delbar, ainsi que les adjoints délégués.
Moment d’émotion, triste pour les uns, joyeux pour d’autres, la cérémonie protocolaire s’est terminée par un verre de l’amitié vers midi.

Moment d’émotion pour Guillaume Delbar, nouveau Maire de Roubaix

La tristesse était évidemment palpable chez certains élus de l’ancienne majorité. Arnaud Verspieren ne cachait pas sa peine.

Miss Roubaix Métropole était là aussi, ici avec le nouveau maire de Tourcoing Gérald Darmanin, et Francis Vercamer, député de Roubaix, maire de Hem

Symbole des premiers pas de la « participation des habitants » issue des luttes urbaines de l’Alma-Gare dans les 70’s, Marie-Agnès Leman reçoit la délégation de la « démocratie participative et des relations avec la population ».
En attendant la vidéo, voyez d’autres photos de la séance :
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Voir aussi : – #875 Municipales, réactions en mairie (vidéo)
Mr Verspieren Arnaud ne peut s’en prendre qu’a lui même car malgré nos avis avant les municipales il a refusé tous débats sur cette question des alliances privilégiant les accords de la fédération Nord du MoDem avec les majorités sortantes.
Tu n’est pas la,Manu? et qui as vencus? Droit,centre,gauche, rien de tous?
Municipalité de « droite » : Roubaix
Les élections municipales de 2014 :
1° tour :
Inscrits : 46 589
Abstentions : 28 689
Votants : 17 900
Blancs et nuls : 744
Exprimés : 17 156
Guillaume Delbar (Droite) : 3 647
Pierre Dubois (Gauche : PS et autres) : 3 498
Jean Pierre Legrand (Front national : Roubaix Bleu Marine) : 3 313
André Renard (DVG) : 1 736
Slimane Tir (EELV) : 1 512
Richard Olszevski (DVG) : 1 354
Autres : 2 096
2° tour :
Inscrits : 46 593
Abstentions : 25 902
Votants : 20 691
Blancs et nuls : 750
Exprimés : 19 941
Guillaume Delbar (Droite) : 6 949
Pierre Dubois et Slimane Tir (Gauche : PS et autres) : 6 617
Jean Pierre Legrand (Front national : Roubaix Bleu Marine) : 3 390
André Renard et Richard Olszevski (DVG) : 2 985
Sur la base du second tour, on constate les éléments suivants :
1) La majorité des électeurs inscrits est 23 297. Même si les délibérations étaient adoptées à l’unanimité des élus, leur légitimité démocratique est contestable, puisqu’elles ne représentent jamais la majorité des 50 % d’électeurs inscrits. Le maire est déclaré « vainqueur » sans partage des élections, alors qu’il ne représente que 15 % des électeurs inscrits ! Quelle est sa légitimité ? Les trois autres listes « d’opposition », ont rassemblé 12 992 voix, soit 28 % du corps électoral. Comment expliquer rationnellement un tel système, aussi peu démocratique, où une minorité de 15 % des électeurs est chargé de gérer la commune pour le compte de tous les roubaisiens ?
2) Le principe « un homme, une voix » est-il adopté ?
Sur la base du deuxième tour, les électeurs de Droite sont de 6 949. Ils ont obtenu 36 sièges d’élus, soit 193 voix par élu. La seconde liste, la Gauche, a obtenu 6 617 voix et 9 sièges. Chaque élu de Gauche représente donc 735 voix. Le Front National a obtenu 3390 voix et 4 sièges. Chaque élu du Front National représente donc 848 voix. Enfin, la quatrième liste divers gauche a obtenu 2985 voix et 4 sièges, soit 746 voix par élu. En conséquence, une voix de droite « pèse » 3,8 voix de gauche, et 4,4 voix du Front National !
Il est intéressant d’étudier les représentants politiques de Roubaix, très caractéristiques de l’entre soi. Ainsi, au premier tour des élections, les têtes de quatre listes sont d’anciens alliés du maire précédent de Roubaix, René Vandierendonck. Ce sont ce que l’on a pris l’habitude d’appeler des gars de René, ou des René-gars. Il s’agit de Pierre Dubois, de Slimane Tir, d’André Renard et de Richard Olszevski. De plus, la liste de droite comporte également d’anciens complices de René Vandierendinck : c’est dire que les frontières ne sont pas du tout hermétiques entre la gauche et la droite. Tout ce petit monde a un socle d’idées communes, dont l’une est d’empêcher une personne d’origine maghrébine de s’emparer du « château », ceci dans une commune ou les personnes d’origine étrangère sont largement majoritaire, et au nom d’une laïcité mal comprise.
René Vandierendonck mérite d’être mieux connu, car il a, comme la plupart des notables locaux, dominé la vie locale de Roubaix pendant plus d’une trentaine d’années. Il se caractérise par les traits saillants suivants : il est extrêmement difficile de déceler sa véritable ligne politique. Communiste lorsqu’il était étudiant, afin d’entamer une carrière politique aux côtés d’André Diligent, il est devenu à la fois militant de l’UDF et du CDS, ainsi que chef de Cabinet du maire de Roubaix,André Diligent. Puis il est devenu maire centriste, succédant à André Diligent. En cours du second mandat de maire, il a viré de bord et c’est accoquiné avec le parti socialiste. Un second tarit du personnage est qu’il a toujours eu peur du suffrage direct, et ne s’est jamais présenté en tant qu’individu. Il s’est toujours réfugié au sein de l’anonymat d’une liste : élections municipales, régionales ou sénatoriales. Au cours de sa carrière politique, René Vandierendonck aura toujours fait le nécessaire pour percevoir le maximum d’indemnités diverses. Autre trait de caractère : comme tous les notables, il était toujours inféodé à un parrain, ou une marraine : en début de carrière, c’était le centriste Diligent, puis le socialiste André Mauroy, et enfin la tsarine Martine Aubry. Il est d’ailleurs intéressant de constater que sa soumission d’abord à Diligent, puis son « changement » de politique à « gauche », a permis de donner la Communauté Urbaine de Lille, d’abord à Mauroy, puis à Aubry. IL a été remercié de ce service rendu par l’attribution d’un poste de sénateur du Nord. Il est bien connu que, si Martine Aubry avait été premier ministre, elle aurait emmené René Vandierendonck dans ses bagages comme secrétaire d’Etat à la politique de la ville.
Quelle relation entre la démocratie et toutes ces magouilles carriéristes ? Aucune, sinon que l’on peut se demander si, en votant pour les listes où figurait ce personnage, les électeurs avaient donné mandat pour, notamment, faire passer la commune de droite à « gauche », ou pour permettre au parti socialiste de rester majoritaire à la Communauté Urbaine de Lille.
Par ailleurs, lors de ses mandats de maire, on ne peut dire que René Vandierendonck ait entrepris des grands travaux pour favoriser l’inscription des électeurs sur la liste électoral et favoriser la participation aux divers votes : l’évolution de l’abstention prouve le contraire. La situation lui convenait parfaitement.
Bien plus, la veille des scrutins, il s’arrangeait toujours pour mettre dans son escarcelle divers caïds locaux. Ainsi, le personnel municipal peut témoigner des efforts entrepris pour « gagner » leur vote de tel marchand de sommeil : l’un des plus connus est Baba aux quarante logements qui, à l’issu du scrutin « gagné » par Vandierendonck, a attribué à ce personnage un poste bien en vue à la mairie de Roubaix. On peut légitimement se demander si le « changement » de 2014 va mettre bon ordre à tout cela : en effet le premier adjoint de l’équipe de droite était aussi le premier adjoint de René Vandierendonck. Ah, décidément le monde politique est bien petit !
Ceci indique en tout cas que, s’il n’y a pas de démocratie dans les communes, il y a encore plus de tripatouillage dans les divers regroupements communaux, et qu’il serait plus qu’indispensable que le peuple puisse exercer un contrôle efficace sur ses mandants dans ces diverses organisations (syndicats intercommunaux communautés diverses, etc.)